En effet, une nouvelle fois après les manifestations du 29 janvier et du 19 mars, les syndicats (CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC, UNSA, Solidaires et FSU) se sont réunis derrière une même banderole.
Entre 3 000 et 3 500 personnes (1) ont défilé hier matin à Alès, de la place de la Mairie à la sous-préfecture, durant une grosse heure, en passant par la médiathèque et le tribunal, et rassemblant des personnes issues de milieux professionnels de plus en plus divers (lire ci-dessous).
« Il y a de plus en plus de privés, remarquait hier Gérard Denant, secrétaire de l'union locale CGT d'Alès, ce qui signifie que, sur le bassin alésien, c'est un secteur particulièrement touché. Le chiffre est moins important que lors des deux manifestations précédentes de janvier et mars, mais il l'est de 8 à 10 fois plus que pour la manifestation du 1er mai 2008. » En bonne place dans le cortège, donc, les salariés de Shelbox, Merlin-Gérin, ou encore de Tamaris industries. Dans cette entreprise, même s'il n'y a pas de licenciement, l'inquiétude gagne les rangs : « Avec la crise, nous avons de moins en moins de commandes », explique Patrice Guilvard, employé de Tamaris industries, qui espère le retour des clients à la fonderie... Pour le public, le secteur hospitalier était également très en vue, particulièrement remonté contre la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) de la ministre Roselyne Bachelot.« Désormais, les directeurs d'hôpitaux seront nommés par le ministère. Ils vont gérer l'hôpital comme une entreprise. C'est la course vers la rentabilité », pestait Monique Sabran, infirmière au centre hospitalier d'Alès.
Enseignants, chômeurs, retraités, élus, politiques ont complété le cortège.
Un nouveau gros rassemblement qui prouve que la mobilisation en Cévennes reste forte.
Adrien BOUDET
(1) Selon les Renseignements généraux, le nombre de manifestants s'élevait à 2 400. Entre 4 000 et 5 000 pour la CGT.
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